Médecin, administratrice territoriale, dirigeante de société, directrice d’une association nationale, juriste d’entreprise, ….
Devant une salle d’audience pleine pour l’occasion, par leur témoignage, elles ont partagé avec les magistrats et les agents de la cour et du tribunal administratif de Nantes leur parcours, leurs convictions, leurs échecs et leurs réussites pour faire reconnaître leurs mérites.
Le greffier en chef de la cour, animateur de cette rencontre, a ouvert le débat sur le thème du plafond de verre et la difficulté d’être pionnière, au début des années 70, dans des domaines majoritairement masculins, comme celui des administrateurs des affaires maritimes ou des cadres dirigeants d’entreprises privées, ou encore des laboratoires pharmaceutiques. Si les femmes présentes ont brillamment réussi dans leurs carrières respectives, elles admettent qu’elles doivent leurs succès à leur capacité à oser et à dépasser, bousculer les freins à leur ascension ancrés dans leur environnement.
Interrogée sur son entrée dans un corps d’inspection générale dans un grand groupe mondial, Mme Lainé explique : « Ils m’ont dit, Surtout n’y allez pas, ils ne prennent pas de femmes. Du coup, j’y suis allée ! »
Cet atelier-débat s’est tenu en présence de M. Mradabi ALI, Directeur régional aux droits des femmes et à l'égalité des Pays de la Loire. Il a pu échanger avec Mme Venutti-Nouveau première déléguée régionale aux droits des femmes en France, en 1974. Son constat : « si la situation est meilleure que dans les années 70, la mission reste d’actualité, en particulier sur le sujet des violences faites aux femmes ».
La rencontre, ainsi conclue, s’est poursuivie autour d’une collation qui a permis à chacune et à chacun d’échanger et de prolonger la discussion.
Les invitées de la cour, de gauche à droite :
Edith de Rotalier, Marie-Claire Venutti-Nouveau, Sylvie Lainé, Marie-Noëlle Nayel, Christiane Empeureur, Marie-Henriette Esquivié, Evelyne Bocquenet. Absente sur la photo : Maryvonne Hiance